Visite de l’usine AJP
Billet d’avion en poche, direction Porto.
Avant de rejoindre l’équipe AJP, à Lousada, j’en ai profité pour visiter Porto, ville bien connue pour le vin cuit du même nom.
Pas de bol la météo n’est pas de la partie (en même temps c’est de saison on est en Décembre), mais l’atmosphère dans cette ville coupée en deux par le fleuve Douro est très agréable, avec les mosaïques en porcelaine sur les façades les bâtiments, sa vieille gare, le fameux pont Dom-Luís et les vieux bateaux pour transporter le Porto sur le Douro. Sans oublier la bonne bouffe Portugaise, c’est vrai que qu’il est difficile d’être déçu par la nourriture et le vin Portugais.
Après cette visite express de Porto, Renato le responsable marketing et commercial d’AJP est venu me chercher à mon B&B pour enfin découvrir l’usine AJP et ma nouvelle machine.
A peine arrivé à l’usine, le patron Antonio Pinto me présente la moto et me demande où est ma plaque d’immatriculation, me la prend des mains et part l’accrocher sur ma monture, si ça c’est pas du service ?
Pendant qu’Antonio accroche ma plaque, Renato me fait visiter l’usine, en passant par chacun des postes de production: R&D, usinages, soudure, magasin des pièces brutes, ligne de montage, magasin des pièces détachées, zone d’expédition, banc de test…
Ce qui me surprend le plus, c’est que toutes les motos soient conçues et fabriquées ici à l’usine, depuis la réalisation des dessins en CAO/DAO, l’impression 3D de toutes les pièces plastiques pour la validation des prototypes, la réalisation des moules permettant l’injection plastique des pièces jusqu’à l’assemblage final.
Mais aussi la fabrication de la pièce maîtresse des motos, le fameux châssis en trois parties ainsi que son réservoir arrière porteur. Sans compter le bras oscillant en aluminium moulé du plus bel effet, ou encore les autres éléments comme la boîte à air ou l’échappement.
L’ensemble des étapes depuis les premiers prototypes jusqu’au montage final des motos sont contrôlées, validées testées par le créateur Antonio Pinto.
Ici nous avons affaire à des artisans passionnés de motos, on est loin de la production de masse.
Depuis 1987, chaque moto est assemblée comme une pièce unique.
Après la visite, Renato me propose de faire une interview filmée, sur le but de mon voyage, ce qui n’était pas prévu, et je me mets une pression (que d’habitude je préfère boire). Finalement l’exercice se passe bien malgré mon franglais approximatif.
Jettes-y un œil :
Durant l’après-midi, Telmo l’ingénieur responsable SAV vient me voir. Il me consacrera plusieurs heures pour m’expliquer comment démonter certains éléments de la moto et comment faire les contrôles d’usage en vue de mon voyage et ainsi être le plus autonome possible.
Pour me venger de l’interview de Renato, je vais dans le bureau d’Antonio pour l’interviewer à son tour, je veux savoir pourquoi AJP a été créée.
—> Clic ici pour voir l’interview
Le temps file il est trop tard pour prendre la route vers la France, Antonio me réserve un hôtel et m’invite au repas de fin d’année avec toute l’équipe AJP. Le diner est un vrai festin, Jambon cru, Vinho Verde, Porto, poulet, morue, fromage local, et farandole de desserts : tous les plats sont aussi bons les uns que les autres. J’ai de bide explosé et quelle journée !
Après une bonne nuit de repos, il est temps de rentrer. Au moment de partir quand Antonio me voit avec mon gros sac à dos, il me dit « ça c’est pas bien, je vais te trouver quelque chose », il appelle un de ses collaborateurs qui en 10 min m’installe un porte paquet pour que j’y accroche mon sac. Ils sont vraiment au top chez AJP.
Après un accueil comme celui-là, c’est difficile de quitter l’usine, tout le monde a été tellement sympa et attentionné, en plus j’ai 1100 km à faire sous la pluie et le froid pour rentrer, mais quand faut y aller…
Merci à toute l’équipe AJP pour ce chaleureux accueil et de m’avoir ouvert les portes de l’usine.