Trip Ibérique
Après le nord de l’Europe direction le sud, l’aventure continue en territoire Ibérique.
La pluie commence à tomber au moment où je m’installe au camping dans les Pyrénées à proximité de la frontière espagnole.
Et quelle joie de remballer la tente sous la pluie. Après le passage en Espagne, la pluie m’accompagnant toujours, je m’arrête pour un coffee break dans un bar en attendant que la météo ce calme.
Finalement le soleil décide de montrer le bout de son nez vers 11h, j’en profite pour reprendre la TET espagnole qui longe les Pyrénées puis redescend vers Tremp.
Au moment de chercher un spot pour la nuit la pluie est revenue ! Alors là ce n’est pas possible pas deux nuits de suite sous l’eau! Alors je continue les pistes qui se transforment en patinoires, j’avance au pas et met plusieurs heures pour faire les quelques kilomètres qui me séparent de la route.
Une fois sur le tarmac, je prends le premier hôtel qui vient. Je suis crevé et gelé. Je suis sur la moto depuis 8h du matin et il est 21h passé !
Le lendemain première chose avant de partir lavage de la moto, enfin moto, le tas de boue ! Et direction de désert des Bardenas que l’on ne présente plus.
La trace maintenant bifurque vers le sud, direction Léon. En Espagne il y a vraiment un superbe terrain de jeux c’est fabuleux !
Mais il faut rester concentré, un moment d’absence et c’est la chute ! Aïe là ça fait mal et pas qu’à mon amour propre, ma jambe droit est restée coincée à 90° sous la moto.
En redressant la moto, je manque de la refaire tomber, plus de frein avant !
Bon j’aime bien les défis mais avec une cheville douloureuse et sans frein ça devient n’importe quoi. Heureusement je ne suis pas loin d’une ville qui a des garages motos.
Je trouve un hôtel sympa à Miranda de Ebro et j’arrive encore à marcher vers le centre-ville pour engloutir quelques tapas pour me remonter le moral. En revanche la nuit qui va suivre va être très douloureuse malgré les médicaments que j’ingurgite
Au matin direction le garage Motos Mariano qui me répare la moto en 45min, c’est vraiment top. Je peux reprendre la route sereinement. En revanche les chemins vont attendre car je n’arrive plus à rouler debout.
La douleur étant toujours présente je m’arrête aux portes du Picos de Europa au camping municipal de Cistierna, ou je fais la connaissance de José Miguel, un motard retraité qui profite du bon temps.
Finalement je décide de rester un peu plus longtemps pour me reposer et bichonner la moto, qui a pris de sacrés pains dans la chute.
Cette pause imprévue m’ayant fait du bien, je reprends la route, en passant par la Belle ville de Léon. Et comme je me sens mieux je reprends quelques pistes, mais la douleur étant toujours présente je ne force pas trop.
C’est finalement par la route que je passe la frontière portugaise et je rejoins Lousada ou M. Pinto et son équipe m’attendent pour l’entretien de la moto.
Une fois de plus je suis accueilli comme un prince, avec hébergement en hôtel 4* offert par AJP.
J’ai tellement abîmé la moto que l’usine va mettre deux jours à la remettre en état, et pendant que les mécanos prennent soin de mon destrier, je vais chez l’ostéo pour le faire soigner la cheville et je prends du temps pour moi au spa de l’hôtel.
Et entre deux séances de SPA, Antonio me prête ses nouvelles motos pour les essayer. Nouvelles SPR250, 280, 310 et le prototype de la nouvelle PR7 2021, j’ai l’impression d’être un pilote usine.
Maintenant que la moto et moi sommes réparés, nous revoilà une fois de plus prêt à reprendre l’aventure.
Direction le Douro région du nord-est du Portugal connu pour ses olives et ses vignobles. De là-bas je reprends les pistes en direction du sud par la ACT un itinéraire un peu différent de la TET.
L’itinéraire est bucolique, après le Douro, il traverse le parc naturel da serra da Estrela et S. Mamede
Après les parcs, je bifurque pour rejoindre l’Espagne par à Badajoz et je fille à Séville, ou mon ami Romain m’attend.
Séville, la dernière fois que j’y suis allé c’était il y a 10 ans en rentrant d’un voyage au Maroc. Cette ville est remarquable par son architecture, ses parcs et tous ses bars. Dans la capitale de l’Andalousie avec Romain nous passons la soirée à faire le marathon des bars à tapas, le vin blanc et les spécialités espagnoles rythment notre soirée.
Comme je connais déjà Séville je ne m’attarde pas et reprend la route vers le sud du pays. Les paysages sont complètements différents, ici c’est tout plat et je longe les champs de coton en traversant des mini villages d’agriculteurs. On se croirait au Mexique dans un film de cowboy américain. Comme par ici ce n’est pas passionnant, je trace pour aller sur la côte.
Lorsque j’ai été en Norvège, j’ai roulé jusqu’au au point le plus au nord d’Europe, alors que le le point le plus au sud n’est pas très loin à Tarifa. Du coup je n’ai pas le choix il faut y aller!
C’est la ville ou la mer Méditerranée et l’océan Atlantique se rejoignent, il y a beaucoup de vent ici les kites surfeurs s’amusent à voler avec leurs planches emportées par le vent. Au loin j’aperçois l’Afrique et la cote marocaine. Malheureusement à cause du Covid aucun touriste n’est autorisé à embarquer dans les ferrys pour le Maroc.
Alors je me trouve un hôtel pour faire une pause et préparer la suite du voyage. Comme le Maroc est inaccessible je vais remonter par la côte Est jusqu’en France. Il y a justement un itinéraire sur la TET qui me permet de joindre la France.
Après un bon petit déjeuné, retour en selle et cramer du crampon sur les belles pistes espagnoles.
Par ici le secteur est bien sableux et avec les 34°C qu’il fait encore, je galère pas mal mais ça passe.
L’itinéraire m’amène à Ronda la forteresse la plus importante d’Andalousie du VIIIe au XVe siècle. Je flâne dans la ville qui semble accrochée à la falaise. Au camping je fais la connaissance d’un couple qui visite à vélo l’Andalousie, ils sont bien courageux ces cyclistes.
En repartant de Ronda la moto fait un bruit inhabituel, un claquement dans le bas moteur, rien bon tout ça.
Lors de la pause déjeuné le bruit à empiré, j’appelle l’usine et nous convenons de nous retrouver le lendemain à Badajoz pour rapatrier la moto à Lousada.
Je réserve un camion à Malaga charge la moto et c’est reparti pour le Portugal.
C’est Ariana, la fille d’Antonio, qui vient me secourir, on charge ma moto dans son camion et c’est parti pour une course effrénée car nous sommes vendredi et l’usine est fermée le samedi.
Nous arrivons à 13h à Lousada, ma moto est déchargée et déshabillée. Le moteur est installé sur la table d’opération. Toutes les pièces sont démontées, nettoyées et contrôlées. Les mécanos ne tardent à découvrir la panne c’est le roulement de tête de bielle qui est HS. Le moteur est réparé et les dernières vérifications se font avec Antonio et Telmo.
Il est 19h ma moto est prête pour continuer l’aventure ! Quel service de la part de AJP Motos. Un grand merci à vous !
Pendant que la moto se refaisait une beauté, des amis d’Ariana m’ont invité à une soirée à 2h de Porto comment refuser une telle proposition ?
La moto étant refaite à neuf, je ne m’attarde pas et rejoint le groupe. Accueilli par Solange et Serge, nous passons une énorme soirée avec leurs amis. Les Portugais me donnent énormément d’information sur leur pays notamment les belles choses à voir. Mon nouvel itinéraire est fait, merci les amis.
Ce nouvel itinéraire longe la côte jusqu’au sud du pays. Je découvre Nazaré et les plus grandes vagues du monde puis le troisième point cardinal de l’Europe à Cabo da Roca. Les sites sont à deux pas du parc de Sintra Lisbonne n’est plus très loin. Mais ou se situe le dernier point cardinal à l’Est de l’Europe? ça ferait un bon trip d’y aller et de valider les 4 points cardinaux d’Europe.
Arrivé à Lisbonne, c’est José un follower et son ami qui m’invitent à découvrir la belle capitale du Portugal. Nous faisons le tour des incontournables, la Tour de Belem, le Padrão dos Descobrimentos (Monument aux Découvertes) et le Pont du 25 Avril inspiré du Golden Gate Bridge de San Francisco, surplombé par le Sanctuaire du Christ Roi inspiré par celui de Rio de Janeiro au Brésil.
Après ce moment culturel nous déjeunons ensemble dans un restaurant traditionnel. La panse bien pleine, je remonte selle en direction du Sud toujours par la côte.
Le décor change à nouveau, je longe les 60 km de plage entre Troia et Sines. En descendant dans l’Algarve la région du Sud je rencontre Anthonn qui m’invite à prendre le café chez lui. Ça sera le café le plus long du trip, je reste trois jours chez Anthonn.
Anthonn me fait découvrir l’arrière-pays de l’Algarve avec ses moto enduros. Lui aussi roule en AJP, et propose des stages et des journées en enduro.
Je continue la route vers le grand sud, j’atteins Sagres ses falaises impressionnantes ! Nous sommes en octobre et il fait encore bien chaud, jusqu’à 30° au soleil alors pourquoi pas rester un peu pour profiter du bord de mer. Je m’installe à Olhao ou j’ai trouvé un appartement de 80m² pour 35€ la nuit ! En face d’Olhao j’ai entendu dire qu’il y a des iles avec de superbes plages. Si on allait voir ?
Billet de bateau et maillot de bain en poche me voilà en direction de l’ile de Culatra et cette fois sans moto.
Je débarque dans un petit village de pécheur et après 1km de marche je tombe sur une énorme plage de sable fin. C’est parfait pour une journée chill.
En rendant les clefs de l’appartement au propriétaire, il m’apprend qu’il est motard et m’indique quelques belles routes à faire du côté d’Alcoutim.
Après Alcoutim je continue à travers le parc naturel de la vallée de Guadiana, il y a de beaux virages par ici ! Je fini par remonter par la fameuse N2 crée en 1945 qui relie la ville la plus au sud, Faro à celle la plus au Nord, Chaves.
Le retour vers la France se fera sous une belle tempête avec des vents violents vers Pampelune.
Le Portugal est une destination à découvrir et redécouvrir tant par la gentillesse des gens vivant ici, que par la nourriture variée et les nombreux paysages côtiers ou montagneux que propose le pays. Quant à l’Espagne, elle offre un terrain de jeux immense pour les amateurs de tous terrains.