Le Ferry nous recrache au nord du Danemark à Hirtshals, la journée déjà presque finie, il faut trouver un coin pour dormir. Lucas avec qui j’ai fait connaissance dans le ferry se joint à moi pour rejoindre l’Allemagne.  
On fait le plein de nos motos et décidons de prendre l’autoroute pour descendre au maximum et trouver un camping pour la nuit.
Malheureusement les campings sont fermés à l’heure on arrive. A cause du Covid la réception ferme à 17h et ils sont clos et sécurisé des vraies forteresses impossibles de s’installer pour la nuit.
Nous décidons de s’aventurer dans une forêt et d’y installer notre campement pour la nuit. Sachant que le camping sauvage est interdit au Danemark on fait attention d’être assez éloigné des habitations.

Il est déjà 21h la nuit s’installe, nous préparons le campement, j’ai le temps de monter ma tente, gonfler le matelas et commencer à me faire à dîner, que Lucas est encore en train de se battre avec sa tente !
Il me fait de la peine le pauvre, mais c’est bien marrant à regarder.
Comme à mon habitude je me prépare un plat vite fait, riz, oignon, curry et je demande à mon acolyte ce qu’il mange. Il me dit « une boite de thon », je lui dis c’est tout ?

Il me répond : oui, depuis que je suis en voyage pour pas dépenser trop d’argent je mange une boite de thon tous les soirs depuis 15 jours !!  Là le Lucas, il m’a tué !!!

Le lendemain après la pause déjeuné on trouve par hasard un barista qui vient juste d’ouvrir, les patrons père et fils sélectionnent eux même les cafés et réalisent la torréfaction dans la boutique. L’odeur de café à l’intérieur du magasin est exceptionnelle. Et en plus de nous offrir le café, les patrons nous fond une visite des lieux en nous expliquant les types de café sélectionné, Ethiopie, Brésil… sans oublier de nous montrer l’étape cruciale de la torréfaction.
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Après cette pause instructive et agréable, nous voilà reparti en prenant la TET Danemark, le TET ici est plat et sans intérêt, il longe les champs. Mais Lucas est comme un gosse, c’est pour lui la première fois qu’il fait du TT.

Le soir nous trouvons un spot pour camper super agréable au bord d’un bras de mer, avec une table pour manger, c’est le grand luxe. Lucas me fait le même coup que la veille avec tente, c’est trop marrant de le regarder se battre avec pour la monter.

Nous profitons d’un superbe couché de soleil lorsqu’un couple de promeneur avec leur chien s’arrête pour nous parler. Vu que le camping sauvage est interdit au Danemark je m’attends au pire. En fait non ils sont super sympas, lui est Hollandais sa femme est chilienne. La discussion s’engage et ils nous invitent à passer chez eux pour prendre le petit dej le lendemain matin. On ne pouvait pas refuser.

Le petit déjeuné chez nos hôtes a failli finir en brunch, on y est resté jusqu’à 11h, en même temps ce n’est pas tous les jours que tu te fais inviter par un pilote de dragster moto. Qui plus est fabrique sa moto dans le garage.

Son monstre est un Hayabusa, préparé avec turbo, boite à air à refroidissement liquide et j’en passe. La moto développe 700cv !!!! Je comprends pourquoi il n’a plus beaucoup de cheveux, ça décoiffe son engin !!!

Nous voilà à nouveaux accrochés à nos guidons, on fait une pause devant Légoland et j’en profite pour faire la suite l’itinéraire pour rejoindre les pays bas en passant par la TET Allemagne.

A proximité d’Hambourg, avec Lucas nous nous séparons, lui doit rentrer chez lui et moi j’ai rendez-vous avec le premier voyageur en PR7, Petter qui a été jusqu’en Mongolie avec sa moto en 2018. Pour célébrer ce dernier moment avec Lucas, nous mangeons la spécialité allemande le Curry Wurst et des patates frites.
Je ne dirais pas que c’est excellent mais comme dirait un collège d’école d’ingé, « c’est pas déguelasse ».

La TET Allemagne n’est pas beaucoup plus intéressante que celle du Danemark, mais les coins traversés sont agréables. Je galère pour trouver un spot pour planter la tente, ça sera à l’arrache au bord de la route ! Mais il y a un shelter avec une table et des bancs pour se poser c’est bien cool.

Arrivé aux pays bas je me prends un cappuccino dans la vielle ville fortifiée de Bourtange et je rejoins Petter dans la province de Drenth.

Petter est un puit de science sur la PR7, il connaît la moto par cœurs. Son Ami Mickael devait se joindre à nous, il a fait toute l’Afrique du sud avec sa PR7. Depuis le Kenya jusqu’au Cap. Mais malheureusement il ne pourra pas nous rejoindre.

Avec Petter nous nous occupons de ma moto, je lui ai demandé de m’acheter de quoi faire la révision : huile et filtre à huile. Un grand Lavage et c’est parti pour l’atelier mécanique.
Tu te souviens en Norvège AJP m’avait envoyé un embrayage. Je profite d’être chez Petter pour le changer, de la bonne huile neuve. Et c’est reparti.

Le lendemain Petter m’accompagne sur la TET, qui est ici assez sablonneuse, avec mes pneus bien usés (ils ont 15000km et en plus je suis resté en pression route), j’ai du mal à suivre le rythme de Petter. Mais qu’est-ce que c’est amusant !

Lors de notre pause déjeuné nous rencontrons deux motards en Husky 701, ce sont des gars du marketing de chez Rev’it ! C’est incroyable toutes les rencontres qu’on peut faire sur la route !

Pour remercier Petter de son accueil et de son aide pour ma moto, je voulais lui payer le déjeuner. 1iere CB refusée ! 2ième CB refusée ! 3ième CB refusée ! et pas de cash… Merci Petter pour le lunch ! 😊
Il faut savoir que pour payer en CB ici aux Pays Bas, il faut une CB d’une banque locale ! c’est vraiment la galère ça !

Allez c’est pas le tout mais je suis attendu en Belgique, pour gagner du temps je prends l’autoroute et les voies rapides.
En Belgique je suis invité par Bart. Bart ma beaucoup aidé pour la préparation de la moto et de mon voyage. Il a réalisé 80000km en 17 mois à travers le monde avec sa PR7. Depuis la Belgique jusqu’au Japon. Puis l’Amérique latine, Argentine, Chili, Bolivie, Pérou, Colombie. Il prépare son prochain voyage le tour d’Afrique.

Après cette soirée étape bien sympathique accompagnée de bière local. Je me dirige vers l’Auvergne pour rejoindre Marc Morales (ancien champion du monde d’Enduro et 4 participations au Paris-Dakar) aux Trails Adventure Festival à côté de la Bourboule.

Tu sais que tu es en France quand dans la même journée tu t’es fait refouler d’un café-restaurant parce qu’à 16h c’est pas l’heure de servir un Orangina. Et que le soir en arrivant 1h après la fermeture de la réception, la gérante te fout dehors parce qu’elle ne sait pas ou il y a de la place de libre dans son camping ! On se sent bien chez soi dit donc ! 

Arrivé aux TAD, j’ai revu de vieilles connaissance, l’équipe Petokask, Stéphane de Mitas France et Bryan de Black Market. Et Bien entendu Marc qui est l’importateur AJP en France.
La météo n’est pas avec nous, il fait froid il pleut et il vente, mais la bonne ambiance réchauffe l’atmosphère.
Trail Adventure Magazine qui organise l’événement est intrigué par mon voyage, je me fais prendre en photos et je suis interviewé pour être dans le prochain magazine. Le début de la gloire ?

Mitas à qui j’ai commandé des pneus me propose de passer aux Alpes moto festival le week-end suivant pour me les monter gratis. Les miens ont déjà 18000km ils feront bien quelques centaines de km de plus.

Et les essayeurs de la PR7 que Marc a amenés sont redirigés vers moi dès qu’ils ont des questions de fiabilité sur la moto. Quoi de mieux que d’avoir un voyageur à proximité pour parler révisions, entretien et fiabilité.

Après ce super week-end, direction Barcelonnette pour aller aux Alpes Moto Festival. Je passe par la Haute Loire, la Drôme, le Col du rousset, le Vercors un soirée étape chez mon pote Aldo, merci l’ami.  Ensuite j’ai rejoint la TET à Briançon pour rejoindre Barcelonnette en passant par le col du Parpaillon. Les alpes ça envoie !!!

A Barcelonnette je retrouve mes amis de la « Barjo » un groupe de pote avec qui je fais des randos moto off-road. Je retrouve Stéphane de Mitas pour le changement des pneus et je fais le guide à Pellekaan qui est venu avec un ami anglais.  (tu te souviens de Pellekaan de Mosko Moto que j’ai rencontré dans le Ferry en Norvège ?)

Que c’est bon de revoir les amis. Mais il est à nouveau temps de reprendre la route, cette fois direction le Gard pour rejoindre mon pote Pierro de Peregrine tour. Je lui ai fait livrer du matos pour faire un petit entretien de la moto. Juste les check-up de base et un nouveau kit chaîne complet. La moto a déjà 25000km et je veux qu’elle soit nickel pour la suite du voyage.

Nous sommes début septembre, je roule déjà depuis 3 mois et maintenant j’attaque les Pyrénées Espagnol une fois de plus par la TET.