Des Pyrénées aux Alpes
La tournée des potes !
Nous sommes mi-juin, le gouvernement a enfin levé le confinement !
J’aimerais traverser les Pyrénées espagnols, mais l’Espagne n’a pas encore ouvert ses frontières avec la France.
Alors ça sera la TET de Saint Jean de Luz jusque dans le Gard ou mon pote de Peregrine Tour m’attend pour une rando Enduro de trois jours.
Avant de prendre le départ de la TET, j’en profite pour visiter Bayonne, Biarritz et Saint Jean de Luz, ce sont des villes que je connais bien, ayant passé une bonne partie de ma jeunesse dans le coin. Le pays basque avec ses maisons blanche et rouge, l’océan Atlantique, les Pyrénées et sa proximité avec l’Espagne. C’est vraiment un département à découvrir.
C’est pas le tout de flâner mais y de la route ! Il fait super beau et chaud ça va être une belle journée. Après un rapide pique-nique, j’attaque les premières pistes dans les Pyrénées.
Et devine quoi il se met à flotter, faut dire que je suis dans la région de France avec les plus hautes fortes précipitations, devant la Bretagne !!!!
Normalement la vue est belle mais là c’est un peu bouché, de toute façon faut que je me concentre, car les pistes sont assez techniques et en plus avec la pluie c’est devenu bien glissant !
Arrivé devant une belle montée pleine de marches et de caillasses, après de nombreuses minutes de réflexion, je décide de retirer toutes mes affaires pour alléger au maximum ma moto avant de m’élancer !
Ben je suis content de ne pas avoir une moto de 200kg, pour un premier jour ça commence bien !
Avec ce temps foireux j’avance pas ! Parti vers 14h il est maintenant 18h je suis vers Saint Jean Pied de Port je n’ai fait que 60km ! La flemme de zoner pour bivouaquer je décide de trouver un camping. Même ça c’est galère, avec le Covid ils sont tous fermés ! Finalement vers 19h j’en trouve un et m’installe.
Je sors ma mini chaise pliante, putain de bordel de merde, elle est déjà cassée ! Après seulement une demi-journée d’off-road !
Il y a du vent, il fait froid, j’ai plus de chaise, c’est pas ce qu’on appelle une journée de merde ? Pour un début de voyage ça met dans le bain direct !
Le côté positif c’est que je m’allège d’1 kg dès le premier jour.
La tente est encore humide mais je la remballe de toute façon ça ne séchera pas, le temps n’a pas l’air meilleur que la veille ! Je charge la moto et gazz, finalement la météo s’améliore et je peux profiter de la vue depuis les montages. Petite galère du jour mon itinéraire passe par un sentier ultra glissant et en dévers. Je pensais pouvoir m’en sortir en tirant tout droit, malheureusement je me retrouve devant des escaliers. J’ai finalement mis ½ heure pour faire demi-tour à la moto dans la boue glissante sans la faire tomber dans le ravin ! Victoire!
Je fini ma journée dans une palombière de chasseur ou j’installe mon campement pour la nuit.
Troisième jour je prend un peu plus de rythme et rejoint Lourdes. Ma route se faufile entre des églises fortifiées et des vieux ponts. J’avais trouvé un spot pour passer la nuit pas loin de Lourdes mais des gars en van plutôt « space » m’ont décidé à trouver un autre spot pour la nuit.
Delphine une amie me rejoint, ça tombe bien aujourd’hui on se retrouve dans des bourbiers et patauger à deux dans la boue c’est plus rigolo que seul !!!
Après s’être bien dégeulassé on trouve un petit camping avec une vue sur les Pyrénées à tomber, on achète des bières locales et on profite du couché de soleil.
Nous nous dirigeons vers le Salagou, un ami nous y attend pour passer la soirée. On fait une pause à Carcassonne et sa cité fortifiée pour déjeuner, et nous reprenons la route vers le lac du Salagou. Ce lac turquoise, entourée de collines en ocre rouge est une destination à découvrir. La miss est tellement excitée d’arrivée qu’elle me fait un superbe plongeon ! Malheureusement elle à mal visée, elle s’écrase comme une merde sur le goudron !
Heureusement la moto n’a rien, mais j’ouvre la trousse de premiers secours pour la première fois.
Sergio nous accueil comme un prince avec son Camion 4×4 et nous passons une superbe soirée à refaire le monde.
Après un bon petit dèj avec Sergio, il est temps de remballer les affaires et de continuer notre route. Aujourd’hui direction le Gard ou nous devons retrouver notre ami Peregrine Tour. Notre route passe par les Cévennes en traversant le cirque de Navacelles et quelques pistes, magnifique. C’est une grosse journée de moto, nous sommes épuisés mais bien content de revoir nos amis qu’on n’avait pas vu depuis bien longtemps.
Delphine nous quitte pour rejoindre d’autres amis en Ardèche, quant à nous avec Peregrine Tour nous partons pour trois jours d’enduros qu’il appelle la « gardéchoise » avec le groupe qu’il guide. L’ambiance est bonne au sein du groupe et il y a même un gars « Jack » qui roule avec la même moto que moi ! c’est rare ça ! Le terrain est bien difficile, mais passe par quelques chouettes points de vue.
Peregrine nous à dégoté un hôtel avec piscine comme point de regroupement le soir. Ça fait du bien de se décontracter avec une bonne bière au bord de l’eau après ces grosses journées de moto sous un soleil de plomb !
Le dernier jour mon pneu est mort de chez mort, j’ai plus aucun grip, j’ai fumé ce pneu en 3500km énervé de la poignée le LoRZo!!! Lors de cette dernière journée Peregrine, à prévu une halte chez un pote pour prendre le café. 10 min avant d’arriver un gars du groupe casse son câble d’accélérateur, je suis le fermeur et je sais que je pourrais l’aider vu que j’ai les outils. Mais j’ai le sentiment que l’ami chez qui on va peu me dépanner d’un pneu. Alors je rattrape le groupe et envoie en dépannage un autre membre qui a des outils pour réparer notre malchanceux.
Arrivé chez Julien notre hôte pour le café, on retrouve Delphine, et notre groupe est séparé en deux, ceux qui se prélassent avec un bon café chez Julien et ceux qui tente de réparer une moto dans les bois.
Le café ressource un peu et je m’attaque à mon pneu avec l’aide de Julien qui a effectivement un vieux gommar qui traîne, c’est pas les mêmes dimensions, il est vieux de 2007, ça fera parfaitement l’affaire!
Le reste du groupe nous regarde faire et lance le chrono : challenge accepted.
25min après le pneu est remplacé, la moto prête à reprendre les chemins.
Encore merci Julien 😊
De retour de notre séjour endurisé, je change les pneus pour mettre des Mitas E-07 et je reprends la route en direction du sud-est de la France direction les alpes maritimes, ou je suis vais rejoindre des amis vers Nice.
Je monte le Mont Ventoux, une pizza rapidement avalé à Sault et je passe par le parc national du Lubéron qui a ses champs de lavande en fleur. Ma route passe ensuite par des pistes dans les hauteurs du parc national du Verdon. Pour redescendre chez Kilou à Antibes par la fameuse route Napoléon.
Kilou m’attend avec du matériel que Je lui ai fait livrer pour faire la révision de la moto. Car la PR7 a déjà 10000km.
Au programme :
Vérification des codes erreurs dans l’ordinateur
Vidange
Changement filtre à huile
Nettoyage filtre à air
Contrôle du jeu aux soupapes
Ajuster les soupapes d’admission
contrôle et graissage de la chaîne
contrôle des roulements de roue
contrôle des roulements de direction
Contrôle de l’usure des plaquettes
divers lubrification
contrôle de la bougie
nettoyage des crépines gauche et droite
Contrôle du niveau d’eau
Contrôle du déclenchement des ventilateurs
Après cette journée de mécanique, nous profitons du weekend pour aller faire de la randonnée dans l’arrière-pays Niçois. La rando c’est cool mais on a trouvé mieux, de la trottinette électrique tout terrains ! Le guide super sympa nous laisse faire une petite course avec ces engins de mort !!! Pas plus vite qu’à fond on avait dit !
Ça m’a fait du bien de revoir des potes, mais il est temps de reprendre le guidon, direction l’Italie par le parc National du Mercantour.
Par acquis de conscience, je vérifie la moto (suite à la révision) et là stupéfaction j’ai une perte d’huile du bas moteur !
Je remets un coup de clef en me disant que j’ai du mal serré un écrou de vidange et je repars. Quelques kilomètres plus tard je re-check, et la fuite est toujours là ! Ça c’est pas bon! seule solution démonter pour comprendre ce qui se passe. J’achète une bouteille d’eau dans laquelle je fais la vidange du moteur afin de pouvoir récupérer l’huile, malin le gars !
Le problème est vite identifié. J’ai pas remis le joint de bouchon de vidange, quel boulet ! Heureusement j’en ai avec moi, je mets un joint neuf, remet mon huile et c’est reparti.
Finalement, je peux enfin traverser la frontière Italienne!!!
L’itinéraire :